Véritable symbole du Japon, le sabre regroupe l’ensemble des armes blanches fabriquées selon des techniques japonaises spécifiques. En général, on dénote une variété de sabres au pays du soleil levant, et chacun d’eux marque une période importante de son histoire. Zoom sur les sabres les plus marquants de l’histoire du Japon.
Sommaire
Bref historique du sabre japonais
La technique de métallurgie du fer est découverte au Japon en l’an 400 av. J.-C. À partir de cette époque, les lames en bronze ont laissé place aux lames en fer puis en acier trempé. Très influencé par les civilisations extérieures, le sabre japonais est notamment inspiré des modèles chinois et coréens. Il faut noter que pendant la période de 710 – 794, il existait deux types de sabres. Il s’agit du « tachi » et du « tsurugi ». Dérivés du mot « tatsu » qui veut dire couper, les tachis sont des sabres pourvus d’un seul tranchant. En revanche, le tsurugi (veut dire « jeter ») est équipé d’un double tranchant inspiré essentiellement du sabre chinois. Dans la période de 794 – 1185, les forgerons japonais privilégient la technique de fabrication des sabres à un seul tranchant. De ce fait, le tsurugi disparaît progressivement de la culture japonaise. Dans la même période, le tachi subit une transformation majeure et prend désormais une allure légèrement courbée. Cette innovation constitue le point de départ de la création de tous les sabres japonais.
Quelques sabres marquant de l’histoire du Japon
Les sabres japonais prennent des noms distincts en fonction de la période de fabrication et des techniques de réalisation.
Le tachi
Premier sabre forgé dans l’histoire du Japon, le tachi est une arme longue et difficile à manier sur un champ de bataille. Avec la place importante que va prendre le Katana, l’ascension du tachi se limite considérablement. En effet, le Katana représente à merveille le sabre japonais, muni d’une lame courbe sur toute sa longueur. Vous pouvez cliquer ici pour voir les différents types d’acier et de forges pour un Katana.
Le nodachi
Introduit dans la période de 1336 – 1392, l’utilisation du nodachi était exclusivement réservée aux samouraïs à pied. Encore appelée sabre de champ, cette arme permettait d’infliger à l’adversaire des coups fatals. L’autre particularité du nodachi est qu’il ne pouvait être tiré de son fourreau par une seule personne. Ainsi, c’est au disciple que revenait la charge de tirer l’arme de son fourreau pour la redonner au maître.
Le ninjato
Essentiellement utilisé par les ninjas, le ninjato était utilisé dans les diverses missions d’espionnage ou encore d’assassinat. L’utilisation de ce sabre s’est généralisée après une longue période d’adoption du katana. En pratique, le ninjato présente une longueur de 50 cm et est porté sur le dos, manche vers le haut. Grâce à sa garde carrée, il sert de petit marchepied, une fois planté dans le sol.
Le gunto
Exclusivement utilisé par les militaires, le gunto représente l’ensemble des sabres forgés dans la période du 20ème siècle. Dans les années 1876 précisément, le port de sabre est interdit à tous les civils, par décret. À cet effet, les samouraïs se reconvertissent dans l’armée afin de combattre les ennemis pendant les nombreuses guerres du 20ème siècle. En clair, le gunto est donc l’arme officielle utilisée par les combattants dans cette période.